Au coeur de ce désert : le Ramadan

Le désert permet une remise à plat, un nouveau départ … Il est un des révélateurs de tous les possibles en nous , miroir de nous même et du monde spirituel en même temps …

Le désert est toujours à l’avant-garde de la prière et du jeûne. Par sa méditation , il rend à notre cœur sa part secrète, enfouie . Au coeur du désert, le chercheur de Vérité apprend l’humilité des dunes et le grand désir de l’infini. Cet espace parle, suggère, souffle, évoque un silence au-delà du simple fait de se taire, au-delà du silence même. Il ouvre l’âme au dépouillement, retourne la surface des choses pour en montrer l’envers. Ce lieu est symbole de la soif et de la faim, de la mort par le soleil , de la chaleur intense , de la purification, et du vide des traces humaines , tellement éphémères sur le sable.

C’est sûrement le lieu privilégié de la rencontre avec le Divin , le désert étant un lieu vaste, dénudé et aride, mais aussi, curieusement, le lieu de prédilection de beaucoup de personnes du point de vue spirituel , car dans le rapport à l’immensité désertique, l’homme est conscient de sa faiblesse physique, mais paradoxalement empli de sa grandeur.

Le jeûne du mois de Ramadan est l’un des cinq piliers de la religion musulmane, prescrits par Dieu ( qu’Il soit exalté ) au prophète Mohammed ( que la paix et le salut soit sur lui ) et à ses fidèles . Si l’on considère la racine du mot: ramida signifie “être brûlant” (jour, soleil), ramada signifie “coup de chaleur”, irtamada “être consumé ou se consumer”. C’est pourquoi ce mois s’appelle Ramadan , car il brûle les péchés et l’ego par la soif et la faim. “Celui qui jeûne le mois de Ramadan, en connaissant et en respectant les règles du jeûne, expie son passé.”

Le mois de Ramadan correspond au neuvième mois du calendrier musulman lunaire, se situant entre le mois de Châabane et le mois de Chawal. Ce chiffre 9 ferait allusion aux neuf services spirituels qui résultent de la maîtrise de l’ego. Ils sont mentionnés dans le 112ème verset de la 9ème sourate, celle du Repentir : «Heureux son ceux qui se repentent à Dieu, L’adorent, Le glorifient, jeûnent, s’inclinent, se prosternent, ordonnent le bien, désavouent le mal et observent les commandements de Dieu.»
Le 9 est le dernier nombre simple , il annonce la fin d’une série de nombres et le commencement d’une nouvelle série de 10 . Il est donc le symbole de la fin et du renouveau et en tant que produit de 3×3, il est l’expression de la perfection.

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