Feuille d’automne

La feuille de printemps, la renaissance d’une terre endormie…
La feuille d’été, le fruit croissant  de la moisson d’espoir…
La feuille d’automne, la splendeur de la nature luxuriant à son apogée…
La Feuille d’hiver, le vestige d’un ego effacé…

L’automne est la saison  où les feuillent volent, tourbillonnent et dansent, revêtant  leurs plus belles couleurs. Il est tel un hommage de la nature entière envers son Créateur.  Pendant cette période, l’arbre délaisse toutes ses feuilles qui l’empêche de contempler Dieu, afin d’être nus de tout autre que Lui pour accueillir le froid purifiant de l’hiver.
Au rythme des saisons et dans la succession des jours et des nuits, l’horloge de la nature, nous annonce l’arrivée prochaine de l’automne. Et tel la feuille, ont tombera jusqu’au plus bas du sol pour retrouver la terre. Rien n’est immortel, sauf Dieu.
L’automne et son emblème, la feuille, nous enseigne et nous enjoignent  à trouver la vraie modestie qui s’acquiert en << se rappelant de la mort >>. Ce qui demeure un moyen efficace de retirer du cœur l’amour de ce monde. C’est ainsi, les branches dénudées de tout attrait qu’on pourra accueillir en nous l’Amour véritable.
L’automne est un thème essentiel en poésie, métaphore de plénitude et de fructification. Mais aussi l’image de la puissance du Créateur face au déclin de Sa créature ainsi qu’une image de Sa force à travers la tempête et l’orage.
L’automne possède  trois connotations qui sont les suivantes : Beauté, Déclin et Retour. Tel la beauté d’une sorte de décadence au moment même où s’accomplissent les promesses.

L’automne est aussi une métaphore qui exprime le changement continuel qui fait partie de la vie, changement qui est la source des vers métaphysique chez le poète.

C’est la saison de la sensibilité et de la mise en évidence du « moi »,  à travers l’Amour pour le Maître des saisons et surtout la communion avec la nature. Les poètes insistent sur l’immensité, l’infini, le mouvement, le désordre à travers l’évocation de paysages tourmentés et mélancoliques : la montagne, la mer, les scènes d’orage et de tempête… ;  la nature est souvent considérée comme  une consolatrice et un refuge auprès de Dieu et contre la bêtise de le société; la nature, par sa splendeur, symbolise la puissance Divine.

Le thème du temps qui passe est aussi primordial dans le mouvement de notre vie qui est éphémère.  << Et la feuille s’envole… le temps fuit >>.
L’automne est le moment où la respiration de la terre est la plus perceptible. L’homme devient ainsi conscient du monde dont il fait partie et de sa petitesse.

Deux feuilles sur le même Arbre

C’est la profondeur et l’éclat de l’amitié en Dieu,  qui insuffle la beauté dans votre vie. L’amitié est la terre dans laquelle vous plantez votre arbre, le sol fertile de votre épanouissement. L’amitié crée en vous et autour de vous une vitalité constante. L’ami peut être un humain, un oiseau, un chat ou une personne mourante et frêle. Dans tous les cas, si l’amitié est puissante et pour Dieu, elle purifiera le cercle de votre existence comme l’arbre d’automne est  purifié de ses feuilles mortes. Comme le ferait une goutte de sang du Prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions soient sur lui) en tombant sur le sol.

Le temps des méditations est là…

« je ramasse les feuilles mortes que les froids naissants, la lumière diffuse du soir et les souffles de l’automne arrachent de leurs tiges pour joncher le sol d’un tapis multicolores ».
On dirait que chaque feuille veut raconter son aventure estivale, rappeler les oiseaux nichés sous la ramure de l’arbre, les écureuils grimpant sur le tronc rugueux, les Hommes réfugiés à l’ombre des feuillages, les caresses chatoyantes des papillons, comme un “salut” à l’herbage…

Quand je me mets à l’écoute des feuilles mortes, c’est la lumière heureuse de l’été qui revit. Encore faut- il décoder leur langage crépitant, prendre le temps de prendre une feuille agonisante entre ses doigts et la laisser parler en soi…

Que de souvenirs profonds simples à la fois saura-t-elle raconter, si tu te mets  à son  niveau tout au ras du sol. Au sol humblement elle tombe, contre la poussière elle s’en remet totalement au Maître du Souffle.

Écoute la feuille d’automne… Elle te révèle comment vivre le froid de l’hiver, elle qui continuera son mystère de croissance sous le long manteau blanc de la neige poudrée. Purifiée elle disparaîtra pour renaître toujours plus belle au printemps.

Je pense au vent d’automne. Il transporte tout ce qui est assez léger pour être soulevé de terre : le parfum des fleurs, les feuilles qui tombent des arbres et les semences qui, grâce à lui, trouvent le terrain où elles vont prendre racine. Nous venons en ce monde par un souffle et nous en  sortons par  un souffle.

Regarder ce magnifique présent qu’est le monde. Vous acceptez ce cadeau sans problème, mais sans reconnaître Celui par lequel je vous transmets mes écrits ? Restez près de cette porte et observez les miracles de la nature. L’expression des visages qui changent, les cheveux noirs qui deviennent blancs … la moindre  des saveurs dont vous vous délectez provient directement de la présence de Dieu.”

“Feuille d’automne, raconte- moi … la  fin d’une saison,  de mes saisons…”

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